
Crimes contre l'humanité au Liberia: réclusion à perpétuité requise à Paris contre l'ex-rebelle Kunti Kamara
La gravité des crimes a «porté atteinte à l'humanité toute entière», a estimé l'avocate générale pendant son réquisitoire. La réclusion à perpétuité a été requise lundi à Paris contre l'ancien commandant rebelle Kunti Kamara dans le premier procès consacré en France aux crimes commis pendant la guerre civile au Liberia au début des années 1990. «Les crimes dont il s'est rendu responsable sont les plus graves qui soient. Ils ont détruit des vies et leur gravité a porté atteinte à l'humanité tout entière», a justifié l'avocate générale Aurélie Belliot. L'accusé de 47 ans, jugé notamment pour «complicité de crimes contre l'humanité», conteste les faits. Arrêté à Bobigny en 2018, cet ancien membre du Mouvement uni de libération (Ulimo) est jugé pour des exactions commises en 1993-1994 dans le nord-ouest du Liberia, au moment de la première guerre civile (1989-1997). Il est notamment accusé d'avoir facilité le viol de deux adolescentes, d'avoir pris part à la mise à mort de deux civils et de s'être livré à un acte de cannibalisme. «Votre verdict sera historique et votre décision et la peine que vous prononcerez seront scrutées au Liberia» où ces crimes n'ont jamais été jugés, a estimé l'avocate générale après avoir décrit comment l'Ulimo avait érigé «la terreur en mode de gouvernance» dans la région du nord-ouest du pays dont il s'était emparé au début des années 1990. Exécutions publiques, cœurs arrachés, distribution de viande humaine, intestins pour délimiter les checkpoints : Aurélie Belliot a détaillé «l'infinie cruauté» subie par les civils du village de Foya où officiait le «commandant Kundi». «La vie n'était plus qu'une question de chance», a résumé l'avocate générale, qui est revenue sur la mise à mort d'un civil en 1993, «scène d'une absolue cruauté» à laquelle l'accusé aurait pris une part «active», notamment en mangeant le cœur de la victime qui avait été arraché à coups de hache. Selon l'avocate générale, des témoignages «constants et concordants» le désignent par ailleurs comme l'homme qui a exécuté en 1993 une femme qui venait tout juste de perdre son nouveau-né et qui a ordonné que son cadavre soit brûlé au motif qu'elle était «une sorcière». Enfin, selon le ministère public, l'accusé a bien laissé des hommes placés «sous son autorité directe» violer à plusieurs reprises deux adolescentes de Foya, dans un contexte «d'exploitation sexuelle généralisée» des femmes. L'accusé pouvait faire cesser ces crimes mais n'a manifesté qu'une «totale indifférence», a estimé l'autre avocate générale Claire Thouault. La défense doit s'exprimer dans l'après-midi. Le verdict est attendu mercredi
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