Peu après son acquisition par Elon Musk, Twitter engage un vaste plan de licenciements

La grande lessive va commencer dans le réseau social Twitter. Une semaine après son acquisition par Elon Musk, les licenciements doivent commencer ce vendredi 4 novembre. Et ils devraient être nombreux. Il n’y aura personne dans les locaux de Twitter à San Francisco (Californie), toute la journée de ce vendredi 4 novembre. Les employés ont été priés de rester chez eux, dans l’attente du couperet. Les 7 500 salariés du réseau ont été informés par un courrier électronique que le difficile processus de réduction des effectifs commence ce jour. Le message précise que c’est nécessaire pour assurer le succès de la marche en avant de l’entreprise. Ceux qui échapperont au licenciement recevront un message sur leur adresse interne. Pour les autres, ce sera sur leur adresse personnelle. Tous les secteurs concernés Le message ne précise pas combien de personnes vont perdre leur emploi, mais le Washington Post, après avoir annoncé 75% de licenciements il y a plusieurs jours, croit finalement savoir que la moitié des employés seront remerciés. Tous les secteurs sont concernés : l’ingénierie, la sécurité, les ventes, le marketing et le service juridique. Le nouveau patron entend faire revenir physiquement au bureau ceux qu’il aura choisi de garder. Ce n’est pas très surprenant, car il y a quelques mois, Elon Musk avait fait savoir aux employés de Tesla, sa société de construction de voitures électriques, que le télétravail, c’était terminé. Lors de sa prise de pouvoir, dans la nuit du 27 au 28 octobre, l’homme le plus riche du monde avait dit que l‘oiseau était « libéré ». C’était pour mieux le plumer. L’inquiétude des annonceurs Alors qu’Elon Musk poursuit son grand ménage au sein de Twitter, ce qui pourrait bien s'alléger également, c'est le portefeuille des annonceurs. Plusieurs grands groupes reconsidèrent la présence de leur publicité sur le réseau social à l'oiseau bleu. Le géant américain de l'agro-industrie General Mills, qui comprend notamment les marques Häagen-Dazs et Old El Paso a suspendu ses dépenses publicitaires sur Twitter. Et ce n'est pas le premier puisque dès le lendemain de l'acquisition par Elon Musk, le constructeur automobile General Motors avait indiqué qu'il arrêtait temporairement de payer pour des publicités sur le réseau. Et selon le Wall Street Journal, Mondelez International - le fabricant des biscuits Oreo - Pfizer et Audi ont pris des décisions similaires. Alors, pourquoi ? Car les annonceurs craignent des dérives liées à libéralisation des règlements de modération des contenus prônée par Elon Musk. La plupart des marques préfèrent éviter d'être associées à des contenus non consensuels. Le patron libertarien a tenté de rassurer les annonceurs et a promis que Twitter ne deviendrait pas une plateforme « infernale ». Une tentative pour rassurer, car la publicité représente 90% des revenus de la plateforme. Un collectif d'associations de défense de la démocratie joue d’ailleurs sur cette corde et a exhorté les vingt plus gros annonceurs sur Twitter à mettre Elon Musk en garde.